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Le château de Pauliac

 

Le château de Pauliac, massif bâtiment restangulaire dont la façade sud porte en avant corps une tour carrée, se trouve situé dans la commune de Cieurac.

Pauliac était un prieuré dépendant de l'abbaye de Lagarde Dieu en Bas Quercy fondée en 1040.

Aux seigneurs de Pauliac succédèrent les abbés qui y résidaient, ce fut un passage sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Le domaine y était alors considérable, englobant les terres d'Hautesserre, du Cayran et du Pech de Fos.

 

L'ancienne entrée du prieuré de Pauliac est surmontée d'une pierre taillée où un auvent de pierre protège un écusson partagé en deux par une crosse d'abbé. Les armoiries actuelles, encore parfaitement nettes (les croix et les cloches) appartiennent à la famille de Raymond.

Cette famille tire son origine des anciens Comtes souverains de Toulouse qui s'établirent en Quercy depuis les temps les plus reculés, dont Pierre de Raymond en 1200, Commandeur et Administrateur de toutes les commanderies du Quercy

Il y eut 37 abbés et 3 abbés de la famille de Raymond à Pauliac (Arnaud, Jean et Pierre). Les possessions de l'abbaye ne se relevèrent jamais du pillage de 1567 par les calvinistes et Montauban.

Pauliac souffrit aussi des guerres de religion par les protestants de Puylarroque. Les archives de Montauban conservent des documents concernant Pauliac, datant du XIIIème siècle et qui ont trait à deux procès et qui nous valent deux rapports d'experts, l'un en 1760 et l'autre en 1770.

La visite des experts commence par la tour d'une vingtaine de mètres de haut, carrée extérieurement, ronde à l'intérieur ou monte une escalier à vis, dont les 11 premières marches sont en pierre et les 54 autres en bois, dit le rapport de février 1760.

L'ancienne entrée est surmontée de la pierre aux Armes de l'abbé de Raymond (les croix et les cloches) au bas de l'escalier dans la tour. Il ne reste de son ornementation primitive qu'un fragment d'arc en accolade, terminé par un fleuron.

L'entrée actuelle se fait par un escalier droit, de construction moderne, donnant directement accès au premier étage.

Selon le rapport de 1760, le rez de chaussée était uniquement réservé aux celliers et aux deux écuries.

La base de la colonne de l'escalier est du XVème siècle. Un arbre d'une seul jet soutient l'escalier de bois. On peut voir quelques meurtrières à linteaux monolithes échancrés.

La partie Nord du bâtiment comporte une particularité qui vaut d'être notée : Une superposition de trois voûtes en berceau, depuis le cellier du rez de chaussée.

Les murs extérieurs "très solides et bien construits" dit le rapport, ont 1,50m d'épaisseur. Les ouvertures y sont rares, seulement quelques fenêtres Renaissance dont certaines ont été bouchées, tandis que d'autres ont perdu leurs meneaux de pierre.

Les deux étages n'ont rien de remarquable dans leurs vastes pièces, sinon quelques cheminées. L'une d'elles est du XVIIème siècle mais semble avoir été refaite dans le cadre plus vaste d'une cheminée du XVème siècle dont on distingue quelques traces sous le crépi. Il subsiste les vestiges de deux cheminées monumentales superposées dans les deux grandes salles des premier et deuxième étages.

C'est un château privé, non visitable mais qui vaut le détour pour son architecture extérieure.