Le Château de Cieurac

 

Edifié sur les bases d'un ancien château fort (1271), il comprend une partie d'époque gothique primitive et une construction d'époque gothique flamboyant.

Il a de nombreuses dépendances, dont un corps de bâtiment du 17ème siècle, une tour carrée, un four à pain et un moulin à vent classé monument historique en 1938, possédant l'intégralité de son mécanisme.

La construction entreprise vers (1480) est établie sur un plan rectangulaire comprenant un rez de chaussée avec dans la partie centrale un superbe escalier à vis pris dans un cylindre dont l'envers de chaque marche est sculpté de motifs géométriques. Cet escalier dessert un premier étage comportant, comme au rez de chaussée, trois vastes salles et l'amorce d'un second étage.

Arasé sous Richelieu (début du XVIIème), le château perdit cet étage avec ses lucarnes qui ornaient la toiture. Les façades s'ouvrent de fenêtres à meneaux à double croisillons avec encadrements supportés par des culs de lampe, rappelant les alliances des seigneurs et la puissance de la famille de Cardaillac, à l'origine de la construction du château de Cieurac.

Le château est occupé par les Anglais (1356 - 1358) pendant la guerre de Cent ans.

Raymond de Cardaillac, fils de Jean de Cardaillac, prend parti contre Louis XI et voit ainsi le château gothique détruit par ordre du Roi dans le dernier quart du XVème siècle.

Conseiller et Chambellan du Roi, nommé Sénéchal et Gouverneur du Quercy en (1490), Raymond de Cardaillac prend part aux guerres d'Italie en (1495) aux côtés de Charles VIII dont il obtient des faveurs, en remerciement.

C'est ainsi qu'il peut poursuivre la reconstruction du Château, influencé par la Renaissance italienne. Il suit également Louis XII qui l'autorise à vêtir le lion d'un drap d'azur semé de fleurs de lys d'or sur ses armoiries apposées sur la façade Est du Château qui est terminé par son fils Jacques en (1503) pour son mariage avec jeanne de Peyre du Gévaudan, dont les armoiries se trouvent sur la façade Ouest.

Conseiller et Chambellan du Roi, nommé Sénéchal et Gouverneur du Quercy en (1490), Raymond de Cardaillac prend part aux guerres d'Italie en (1495) aux côtés de Charles VIII dont il obtient des faveurs, en remerciement.

C'est ainsi qu'il peut poursuivre la reconstruction du Château, influencé par la Renaissance italienne. Il suit également Louis XII qui l'autorise à vêtir le lion d'un drap d'azur semé de fleurs de lys d'or sur ses armoiries apposées sur la façade Est du Château qui est terminé par son fils Jacques en (1503) pour son mariage avec jeanne de Peyre du Gévaudan, dont les armoiries se trouvent sur la façade Ouest.

Antoine Hector de Cardaillac, héritier de Jacques de Cardaillac, converti au protestantisme, fortifie les lieux en (1569), ce qui détermina plus tard Richelieu à faire araser le château. Sans descendant direct, en (1629), la famille de Cardaillac transmet le château à Jacques d'Ayrac, de Gardemont, puis par alliance à la famille de Godaille, de Montauban.

A la révolution, en (1792), Pierre Jacques de Godaille, Maire de Montauban fut arrêté et guillotiné à Paris.

Le château pillé, sa chapelle gothique détruite, fut vendu comme bien national au citoyen Caminel (1er maire du village de Cieurac) qui le laissa en héritage à la famille Dulac.

A la seconde guerre mondiale, en juin1944, les allemands cherchant des résistants y mirent le feu. L'incendie ne put être maitrisé, la toiture et les plafonds furent détruits ainsi que tous les meubles et les archives.

Le gel et les intempéries dégradèrent le château malgrè une toiture provisoire en 1950. Quelques marches de l'escalier à vis furent refaites en 1956 pour rendre à nouveau possible l'accès au premier étage.

Mais la reconstruction de l'ensemble du château de Cieurac a commencé après la vente en 1974 par la famille Dulac à Madame Claude Afchain.

Après avoir sorti ronces et arbustes de l'intérieur du château, les assises en pierre restaurées permirent la réfection de la charpente et de la toiture en tuiles canals.

Pendant 4 ans, un atelier de taille de pierre oeuvra pour restaurer murs, linteaux, bandeaux extérieurs et meneaux des fenêtres. Il ne restait que deux cheminées monumentales, les 4 autres avaient disparues. Elles furent remplacées par d'authentiques cheminées. Les plafonds furent reconstitués à l'identique avec des poutres de (8,50x0,60x0,45) et solivettes, le tout en chêne. Un morceau de poutre non brûlé permit d'avoir un témoin de la mouluration. Puis vinrent les poses des fenêtres à vitraux munies de volets intérieurs en chêne dont certains sculptés à plis de serviette et des portes intérieures moulurées ainsi que les portes extérieures, en chêne. Un élément du motif du dallage existait encore dans une salle du rez de chaussée, ce qui permis la restauration des sols avec des carreaux de récupération, en terre cuite.

La porte en noyer de la cour d'honneur a été reproduite d'après l'ancienne qui est un des très rares exemples visibles en France.

Le château a repris vie, puisque des visites au public ont commencé depuis l'été 1987.

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